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Ouvrir la voie pour Bell Aliant : l’histoire des débuts du téléphone au Canada atlantique

Nouveau-Brunswick

Le directeur général Charles Fleetford Sise commence l’expansion de Bell dans l’est du pays en pilotant l’acquisition de la Dominion Telegraph Company, située à Saint John, en eighteen eighty et de la succursale Western Union de la ville en eighteen eighty one À cette époque, les deux entreprises servent environ 75 abonnés chacune. Plus tard, Bell réunit les deux centraux téléphoniques, vend la division « Équipement » de Western Union et ouvre un nouveau central dans l’immeuble Marshall, situé à l’angle des rues Market Square et Prince William. En eighteen eighty eight , l’Assemblée législative provinciale du Nouveau-Brunswick autorise la constitution en corporation de la New Brunswick Telephone Company, qui fera l’acquisition des actifs téléphoniques de Bell l’année suivante.

À gauche – Équipe de la New Brunswick Telephone Company, Saint John, 1906. À droite – Téléphonistes de la New Brunswick Telephone Company, Saint John, 1913.

Terre-Neuve-et-Labrador

En eighteen eighty one , Charles Fleetford Sise envoie une lettre au concurrent direct de Bell dans la province, soit l’Anglo-American Telegraph Company située à St. John’s, informant son directeur des travaux que Bell est « sur le point de lancer son système téléphonique à Terre-Neuve ».

L’entreprise ne tarde pas à faire face à des difficultés. Obtenir des brevets provinciaux pour le téléphone d’Alexander Graham Bell et le transmetteur de Francis Blake n’est pas chose facile. M. Sise réalise rapidement que l’installation d’une infrastructure de communications sur le terrain rocailleux de la province allait être ardue et coûteuse.

Allant de l’avant malgré ses défis, Bell soumet une demande d’acte constitutif au gouvernement provincial, mais l’Anglo-American Telegraph Company s’y oppose. Celle-ci soutient que son accord télégraphique, conclu il y a 50 ans, assure sa mainmise sur toutes les communications électriques dans la province, y compris les services téléphoniques. Bell offre éventuellement ses droits de brevets à l’Anglo-American Telegraph Company en échange de redevances, et la compagnie établit son premier central téléphonique à St. John’s en eighteen eighty five . Cinq ans plus tard, les droits de l’Anglo-American Telegraph Company sont acquis par l’Avalon Telephone Company, qui deviendra plus tard NewTel Communications.

Nouvelle-Écosse

L’une des premières acquisitions de Bell suivant sa constitution en corporation en eighteen eighty est celle de la Dominion Telegraph Company, qui commençe alors ses activités à Halifax.

En eighteen eighty five , Bell procède à l’installation de sa première ligne interurbaine reliant Halifax et Windsor et ouvre un central à Yarmouth, qui sert 31 abonnés.

Entre-temps, la Nova Scotia Telephone Company est établie en vertu d’une loi d’incorporation le 3 mai eighteen eighty seven afin d’offrir le service téléphonique dans la région d’Halifax et ses alentours. À la fin de l’année, Bell décide de vendre tous ses actifs en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick à la Nova Scotia Telephone Company, y compris les centraux à Amherst, Halifax, Fredericton, Moncton, Saint John, Windsor, Woodstock et Yarmouth.

À gauche – Lignes téléphoniques à Halifax, vers 1900. À droite – Membres de l’équipe de la Maritime Telegraph and Telephone Company, Nouvelle-Écosse, 1967.

Île-du-Prince-Édouard

Magasinier chez Bell, Thomas Henderson, qui a établi le premier central téléphonique de l’Empire britannique, arrive à l’Île-du-Prince-Édouard en eighteen eighty pour convaincre Charles Fleetford Sise du potentiel commercial de l’île. M. Henderson passe les trois années suivantes à tenter d’offrir ses services téléphoniques dans la province sans succès. La raison : le manque d’intérêt de la part des entreprises et des consommateurs dû à l’absence d’un central téléphonique. En eighteen eighty three , de nombreuses lignes privées sont installées et en eighteen eighty four , la compagnie a enfin suffisamment d’abonnés pour ouvrir un central. Grâce à des fournitures et à de l’équipement provenant de Montréal, le premier central de Charlottetown est mis en service le 20 décembre eighteen eighty four .

En eighteen eighty five , la Telephone Company of Prince Edward Island est constituée et négocie avec Bell pour se procurer les droits des services téléphoniques dans la province.

Carte illustrant les lignes téléphoniques érigées par Bell en 1887 dans l’est du pays (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard) et celles proposées pour 1888.

En 1910, la Maritime Telegraph and Telephone Company (MTT) consolide les principales compagnies de téléphone de la Nouvelle-Écosse. En 1999, elle fusionne avec NBTel, Island Telecom et NewTel Communications pour former Aliant.

En 2006, BCE et Aliant conviennent d’un transfert des activités filaire de Bell dans ses territoires régionaux de l’Ontario et du Québec à Aliant et à Aliant pour devenir Bell Aliant, l’un des plus importants fournisseurs régionaux de services de télécommunications en Amérique du Nord.

En 2014, BCE privatise Bell Aliant, agrandissant l’équipe nationale de Bell pour y inclure le Canada atlantique.